Il importe que la politique publique en matière de technologies de l'information soit résolument proactive, en créant des entreprises (100%) publiques pour la fabrication de terminaux informatiques composés de matériels et logiciels libres (cf. /informatique-libre#logiciel-materiel-donnees ) :
terminaux destinés à constituer une alternative publique au smartphone (lequel est incompatible avec la santé mentale et la sécurité informatique) :
terminaux IPV, pour les seules fonctions d'Identification, Paiement et Votation.
Les ordinateurs de citoyenneté, équipés d'une distribution Linux, fonctionnent comme noeuds d'un réseau décentralisé, et comprennent notamment les logiciels clients & serveurs pour les modules suivants ;
site web personnel du citoyen, comprenant :.
une plateforme commerciale (désactivée par défaut), comprenant des modules "Vente ", "Comptabilité " et "Secrétariat social ", reliés avec la base de données du service public (fiscalité, sécurité sociale, ...). Il s'agit notamment d'encourager chaque citoyen à exercer une activité à titre d'indépendant.
email, avec un manuel d'utilisation d'une paire de clés (type OpenPGP ou S/MIME) pour l'encryptage et la signature (identification et authentification) des emails et documents joints. Il s'agit notamment de rationaliser la communication entre l'État et les citoyens, et de vulgariser l'utilisation de la paire de clés pour les communications des citoyens entre eux et avec les organisations privées [approfondir : democratiedirecte.net/identification-authentification-internet ].
IA collective, IA fondée sur le réseau décentralisé constitué par les ordinateurs de citoyenneté (réseau citoyen).
référendum automatique, c-à-d un système, largement automatisé, d'élaboration collective de propositions, puis de mise en votation des propositions [approfondir : democratiedirecte.net/referendum-automatique ].
L'entreprise publique qui serait créée pour fabriquer ces matériels agirait principalement comme intégrateur & assembleur de matériels et logiciels, lesquels pourraient être fabriqués par d'autres entreprises publiques mais aussi par des entreprises privées nationales ...
Les technologies de réseau intégralement décentralisé sont encore au stade de recherche & développement. Le service public pourra stimuler considérablement ces travaux en créant des entreprises publiques pour concevoir et fabriquer les ordinateurs citoyens (matériels et logiciels).
Il importe que la communication du service public concernant ce projet de réseau citoyen insiste sur sa nature de R&D, et son objectif d'évoluer vers l'idéal de démocratie directe. Il faudra commencer par une phase de tests avec un échantillon d'utilisateurs représentatif de la population.
Mes travaux (très) préliminaires sur le principe de réseau wifi décentralisé suggèrent que la plupart des blocs logiciels nécessaires existent déjà, et que le gros du travail consiste en leur intégration et configuration dans le cadre d'un tel réseau [cf. /reseau-wifi-decentralise ].
L'entreprise publique créée pour assembler les matériels (ordinateurs citoyens et terminaux IPV) constituerait un partenaire de R&D idéal pour les universités du pays ...
Le service public ne peut fonder sa politique en matière de technologies de l'information sur le smartphone, en raison de son incompatibilité de nature avec la santé mentale et la sécurité informatique :
santé mentale : l'infobésité, dont le smartphone est le vecteur essentiel, dégrade les capacités cognitives et inhibe gravement la sociabilité [source, approfondir] ;
sécurité informatique : la faiblesse sécuritaire du smartphone est inhérente au fait qu'il rassemble en un seul appareil des applications dont la sécurisation minimale requiert leur séparation physique [source1, source2].
Il en résulte que le ratio avantages/inconvénients du smartphone n'est pas du tout favorable. Il importe donc que la politique publique en matière d'informatique lui substitue le couple téléphone portable basique et terminal IPV :
l'IPV ne pourrait donc pas être utilisé pour téléphoner, naviguer sur Internet ou encore stocker des fichiers privés, activités qui sont les principales failles de sécurité dans un système informatique ;
l'IPV aurait un format proche d'une carte bancaire, serait équipé d'un écran tactile (avec clavier virtuel), et remplacerait les cartes bancaires, d'identité et de transport.
Nécessité d'une offre alternative publique. Le lecteur pourra constater la distance considérable entre ces recommandations et la voie prise actuellement par les États, signe de relations incestueuses entre décideurs politiques et grandes entreprises privées. Cette situation est le résultat d'une asymétrie d'information, elle même induite par la prégnance de l'analphabétisme informatique. Celui-ci est extrêmement préjudiciable au développement économique durable, ... mais tellement profitable pour les grandes entreprise privées de l'informatique. Reconnaissons-le : le smartphone c'est avant tout une "pompe à data ", c.-à-d. une pompe à fric. Force est de constater que les gains générés par l'exploitation commerciale et politique de ces données balaient toutes considérations de santé mentale et de sécurité informatique.
Ainsi la politique publique actuelle en matière d'informatique participe à l'imposition d'une société où le smartphone – "tout en un " ultra-mobile, et dont la miniaturisation conduit à l'implant – devient incontournable. Or il n'est pas acceptable que des citoyens qui ne souhaitent pas utiliser de smartphone – notamment pour préserver leur santé mentale et la sécurité de leurs terminaux informatiques – soient contraints de le faire pour accéder à des services indispensables (banque, santé, etc.) !
Il est donc fondamental que le service public propose une offre alternative à celle du secteur privé, au moyen d'entreprises (100 %) publiques. Et en prenant ainsi sa place dans l'offre de biens & services informatiques libres, le service public générera des revenus pour l'État, tout en participant à un développement économique éthique et durable.
Ventes des librairies aux USA depuis 1992 (Mio usd)
Barre rouge : Apple lance son premier iPhone. Une vidéo n'est pas un livre. Pour vous en rendre compte, essayez de réussir un examen dans n'importe quelle matière, après n'avoir "appris" qu'avec des vidéos ...
Source : fred.stlouisfed.org
La lourde responsabilité de la presse et des autorités scientifiques
Force est de constater que deux composantes majeures de l'appareil d'État participent à faire du smartphone un objet de culte quasiment religieux :
la presse : plutôt que de décrire les personnes faisant la file devant les magasins Apple lors de la sortie d'une nouvelle version de l'iPhone, comme des individus influençables (par la publicité), ceux-ci sont au contraire valorisés, en étant présentés comme des "geeks" désireux de profiter « des dernières avancées technologiques ».
les autorités scientifiques émettent des "recommandations d'utilisation", mais sans souligner la nécessité d'une offre informatique publique, alternative à l'offre privée (donc non fondée sur le smartphone). Il y a quelque chose de très pervers à se positionner comme conseilleur bienveillant des citoyens tout en ne dénonçant pas un système discriminateur qui, petit à petit, défavorise de plus en plus celles et ceux ne souhaitant pas utiliser le smartphone.
L'exploitation économique et politique des données collectées par cette "pompe à data " qu'est le smartphone pose la question du contrôle démocratique des moyens de production des biens & services essentiels [approfondir].
Auteur : F. Jortay | Contact : | Suivre : infolettre